Ce tableau représente l'épisode légendaire de la découverte de la statue de Notre-Dame, tel que le conta pour la première fois Gilbert Grymaud dans son Traité des dévotions et miracles de Notre-Dame en l'église Saint-André de Bordeaux (1630) : en 1620, un jeune berger (majuraut) menant paître son troupeau dans la lande, aurait trouvé l'un de ses taureaux à demi plongé dans un marais, léchant une "image de Nostre Dame". L'effigie, retirée de la fange par les villageois, fut menée par le curé Dussin dans son église de Pouy. Ce fut le point de départ du pèlerinage de Buglose.
Selon L. Cazaunau et J. Lesbats (1970, p. 98), la peinture, comme celle représentant une Procession à Notre-Dame de Buglose, provient de la chapelle de la Fontaine (ou des Miracles), édifiée à l'emplacement supposé de la découverte de la statue en 1620. Ces auteurs l'identifient au tableau signalé en 1726, comme une œuvre déjà ancienne, par le lazariste Raymond Mauriol dans son Histoire de la Sainte Chapelle et des miracles de Notre-Dame de Buglose (Pau, Vignancour) : "un ancien tableau qu'on voit à la chapelle de la fontaine". La toile, toujours selon la même hypothèse, aurait été seulement "rafraîchie" au milieu du XVIIIe siècle. Il est en revanche certain qu'elle fut confiée en 1847 pour restauration, avec d'autres tableaux, à "une maison de Toulouse", où séjournait alors Mgr Lanneluc. Le 11 juin de cette année, l'évêque annonçait aux lazaristes de Buglose l'achèvement du travail et le prix total (700 francs) "pour la peinture et les cadres". La suite de la correspondance, toutefois, révèle qu'il s'agit en fait d'une création entièrement nouvelle ("c'est moi qui ait fait venir les vieux [tableaux] pour exécuter les nouveaux"), ce que confirme l'examen de l’œuvre telle qu'elle se présente aujourd'hui (la toile, au tissage serré et régulier, est de facture industrielle). Il est probable, cependant, qu'elle s'inspire de près de la composition antérieure, telle que la popularisèrent nombre de lithographies, puis de cartes postales à l'époque moderne. Enfin, une entrée du registre de dépenses de la fabrique, en date du 13 mai 1853, faisant état d'un paiement de 30 francs au peintre Louge (non documenté) pour "les 2 tableaux de la fontaine" (c'est à dire de la chapelle des Miracles), pourrait concerner ce tableau et celui de la Procession.
Le tableau a été déposé à une date indéterminée à la maison Notre-Dame, l'établissement lazariste contigu à la basilique.