Le domaine passe pour une ancienne possession de la maison noble de Gadeau, située non loin à Plassac. Le bâti est constitué de divers bâtiments juxtaposés, dont les plus anciens peuvent dater de la fin du 18e et du début du 19e siècle. Le plan cadastral de 1832 montre une emprise sensiblement identique à celle actuelle, et un ensemble divisée en 2 propriétés distinctes : selon la matrice, la partie ouest est détenue par les héritiers de Pierre Lamothe, alors que la partie est appartient au dénommé Duvert, capitaine de navire à Plassac (probablement Jean Duvert, connu par ailleurs comme propriétaire du domaine de Bellevue et de celui de Gadeau).
Une nette reprise dans les maçonneries du corps de logis ouest témoigne de son agrandissement vers le nord, chantier réalisé après 1832 car cette partie ne figure pas sur le plan cadastral. Ces travaux sont peut-être effectués à l'initiative de la famille Duvert, puisque Catherine Duvert est mentionnée dans le registre des augmentations et diminutions de la matrice en 1875 pour une construction nouvelle sur une parcelle qui appartenait auparavant aux Lamothe.
Le domaine, appelé Château La Bigarderie dans l'édition de 1922 de Bordeaux et ses vins, est alors en possession du docteur Berger et produit 50 tonneaux.
Les bâtiments de la partie ouest ayant été laissés sans entretien à la fin du 20e siècle, le chai est maintenant en ruine. L'ensemble est aujourd'hui toujours divisé en 2 propriétés, la partie est ayant été restaurée dans les années 2000.