L'abbé Jean-Baptiste Darbins, né à Samadet le 18 octobre 1757, commença sa carrière ecclésiastique sous l'Ancien Régime comme vicaire de Saint-Canne et aumônier des ursulines de Saint-Sever. Prêtre réfractaire et fugitif pendant la Révolution, il fut nommé curé de Poyanne le 4 germinal an XII et le demeura jusqu'à sa mort le 5 janvier 1835. Le 2 avril 1837, le conseil de fabrique accepta un legs de 200 francs et de "divers ornements" fait par le défunt dans son testament du 16 février 1827.
La tombe, comme l'indique l'épitaphe dédicatoire apposée à côté d'elle (et qui mentionne une date de décès erronée), fut érigée "à son père spirituel et ami" par Césaire Mathieu (1796-1875), ancien avocat du duc de Montmorency-Laval (alors propriétaire du château de Poyanne), devenu évêque de Langres en 1832, puis archevêque de Besançon en 1835 - il sera cardinal en 1850. Une note de l'abbé P. Lartigau précise que le prélat, étant revenu en visite à Poyanne en septembre 1836, laissa 150 francs "pour qu'on lui fît [à l'abbé Darbins] une belle tombe". Mgr Mathieu, ayant conservé des liens avec la paroisse de Poyanne après la mort de son ami, devait participer à la construction de la nouvelle église en 1868 (réf. IM40005153).
En 1924, le corps de l'abbé Maurice Lavielle, curé de Poyanne de 1896 à 1921, fut inhumé sous la dalle de l'abbé Darbins, et son épitaphe fut gravée à la suite de celle de son prédécesseur.