Comme l'indique l'abbé Lamaignère (1941), les travaux de nivellement menés en 1857 dans le cimetière entourant l'église entraînèrent la désaffection de nombreuses tombes anciennes, dont certaines étaient dotées de stèles discoïdales. Plusieurs d'entre elles furent remployées comme matériau de remblaiement ; d'autres, probablement les plus intéressantes (l'une est datée de 1490 ou 1510), furent déposées dans l'église, où elle se trouvent toujours (réf. IM40005641). Parmi ces dernières, trois furent utilisées comme support d'une vasque de bénitier peut-être médiévale, les stèles elles-mêmes pouvant dater du XVIe ou du XVIIe siècle. La plus ornée, placée sur la face du montage, est sculptée en bas relief d'instruments de boucherie et d'un bovidé, claire allusion au métier du défunt.
Les stèles discoïdales, comme l'a souligné Philippe Dubedout (1988), se rencontrent assez fréquemment dans les cimetières de Chalosse, tels ceux d'Audignon, Cazalis (réf. IM40003449), Dumes, Horsarrieu (réf. IM40003519), Maylis, Monget, Montgaillard ou Nerbis. A Aulès, ce chercheur en a repéré dix-sept exemplaires, dont neuf déposées dans l'église (parmi lesquelles les trois du bénitier ici étudié) et huit chez des personnes privées.