Sur la carte de Belleyme de la seconde moitié du 18e siècle, une ferme isolée est indiquée à "Galtus", dont l'ancien logement paraît une survivance. Sur le plan cadastral de 1832, la propriété se compose de 3 bâtiments accessibles par un chemin depuis le hameau Hauquelet, à l’ouest. L'implantation au sol figurant sur ce plan a été conservée pour les dépendances sud-ouest et l’actuelle maison.
La première mention d'un domaine produisant un 1er cru bourgeois à Galtus, apparaît dans l'édition de 1868 de Bordeaux et ses vins de Cocks et Féret. Le domaine appartient, jusqu’à sa mort à Alcée Froin, maire de Saint-Ciers-sur-Gironde. C’est dans la quatrième édition de 1881 qu’apparaît pour la première fois l’appellation de Château Galtus. Le domaine a une production constante de 70 tonneaux jusqu’en 1893 où elle passe à 150 tonneaux. Des travaux de modernisation et de reconstruction de bâtiments sont réalisés, probablement au cours des années 1880. Ainsi, de trois bâtiments indépendants, visibles sur le plan cadastral de 1832, on passe alors à une organisation plus rationnelle autour d’une cour avec les logements en fond, prolongé par une aille en retour d’équerre (abritant le chai et le cuvier) et parallèlement à celui-ci un autre bâtiment de dépendances avec deux autres logements.
Après la Première Guerre mondiale, la production chute à 10 tonneaux pour ensuite cesser. Aujourd’hui, l’ancien domaine viticole est convertie en ferme d’élevage bovin. Les trois souches de cheminées indiquent qu’il y avait trois logements, aujourd'hui réunis en un seul.